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Pressez le RMIste, il devrait en rester quelque chose...

mercredi 13 septembre 2006, par lesmiettes


Tout le monde est heureux dans le monde de Oui-oui-Merci-Mercier, président du conseil guénéral du Rhône à en lire le Progrès de Lyon.
C’est bien la seule chose dont peut se flatter le président : « je suis patron des RMIstes du département et je veille au grain (de raisin) et pas seulement ».

Le nombre de RMIstes dans le département ne baisse pas spécialement, le retour à l’emploi reste de la même nature : petits boulots précaires, ateliers bidons. Le directeur de l’ANPE manie les chiffres comme un ministre, càd comme ça l’arrange. Les CLI [1] continuent à suspendre les RMIstes et sans particulièrement respecter les procédures.

On ne sort pas de la merde plus qu’avant la loi de décentralisation. Trois cents contrats d’avenir pour obliger à la montée par l’avant (et la descente par l’arrière !) dans les bus de la communauté urbaine lyonnaise, une association pilotée par le conseil guénéral spécialement créée à cet effet...

Rien ne change si ce n’est cette main d’oeuvre potentielle dont dispose le président du CG [2] dans l’environnement de plus en plus coercitif qui s’exerce sur les RMIstes du département. Et puis, vendanger sur les terres électorales du président (du patron), ce n’est pas rien... Une vieille France bien rassie comme au tant où les chantiers de jeunesse vendangeaient, en 1940 sous le bon oeil du maréchal... C’était déjà dans le Progrès de Lyon.

Les miettes

NB : notez que le revenu des vendanges n’est pas calculé dans le montant du RMI, ce n’est pas nouveau contrairement à ce qu’avance le bon président.


dans le Progrès de Lyon du 13-09-2006

Près de 700 Rmistes vendangent en Beaujolais

Parmi les 40 000 vendangeurs qui travaillent actuellement dans le Beaujolais, quelque 700 sont bénéficiaires du RMI. Avec le soutien de l’ANPE et du conseil général.

Hier matin comme depuis deux jours, Hamad a pris le car à Lyon pour venir travailler dans les vignes à Chénas. Âgé de vingt ans, il bénéficie du revenu minimum d’insertion étant en recherche d’emploi et père d’un enfant d’un an et demi. Sa formation ? Mécanicien auto mais comme il l’explique, « j’ai commencé à chercher en juillet et ne voyant rien venir, j’ai tout de suite répondu à l’offre de l’ANPE pour vendanger. Comme cela, je gagne un peu d’argent en travaillant. J’ai un peu mal au dos mais ce n’est pas dramatique ».

(...)

Tout comme eux, six autres RMIstes ont été recrutés dans l’exploitation de Gérard et Christophe Lapierre grâce à une collaboration plutôt efficace entre l’ANPE et le service Insertion du Conseil général du Rhône. Cette opération avait été lancée l’année dernière avec succès.
592 RMIstes avaient répondu présent : le revenu de leur travail d’une dizaine de jours s’ajoutant à leur prestation. Soit près de mille euros au total. « Cela leur change la vie » explique Michel Mercier, président du Conseil général qui a effectué une visite de terrain hier dans le vignoble, « certains peuvent rembourser leurs dettes. Mais ce qui est important aussi, c’est de leur montrer que quand on travaille, on gagne de l’argent. Il y a aussi une mission d’insertion dans cette démarche ».

(...)

« L’an dernier, un tiers des RMIstes qui avaient participé aux vendanges a retrouvé du travail dans la foulée » souligne Jean-Bernard Coffy, directeur délégué de l’ANPE pour la région lyonnaise.

Vincent Rocken

Notes

[1] CLI : commission locale d’insertion.

[2] CG : conseil général.

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